Le début d'une nouvelle aventure

Mont-Saint-Hilaire

Depuis le début de notre relation, Kim et moi avons rêvé à l'idée de traverser le Canada lors d'un road trip. Depuis, l'idée a fait du chemin, s'est transformée et s'est finalement concrétisée: Nous allons déménager en Colombie-Britannique (BC) cet été!

Loin d'une décision anodine, voici un peu plus de contexte entourant notre choix:

  1. La météo: le climat dans la région de Kelowna / Grand Forks est considérée comme la meilleure météo (au Canada). Voici un petit comparatif Montréal/Grand forks:
    - Précipitations; 2 fois plus de pluie et neige à Montréal.
    - Température; moyenne de -12C en Janvier à Montréal vs 0C à Grand Forks et un été comparable. L'hiver est beaucoup plus doux.
    - Durée de l'hiver; Il y a toujours de l'hiver au Canada, mais il y a une grosse différence entre 5-6 mois d'hiver à Montréal vs 2-3 mois à Grand Forks, BC offre 4 saisons bien balancées.
  2. L'école: Aylie a eu beaucoup de difficultés à s'adapter à l'école au Québec. les écoles du coin n'ont pas une très bonne réputation, et le système scolaire au Québec est connu pour sa rigidité comme son manque de moyens. Pas surprenant que la province affiche un taux de décrochage hors normes. Aylie a subit de l'intimidation et malgré ses tentatives d'obtenir de l'aide, personne n'a bougé son petit doigt. Covid a rendu les journées pénibles: port du masque en tout temps, tout petit coin de récréation dédié à la classe loin des jeux intéressants, impossibilité pour Aylie et Jeanne de se voir, ... Finalement, la prof d'Aylie insistait pour qu'elle reste en classe pendant la récréation pour finir ses devoirs, devoirs qu'elle n'était pas capable de faire à la maison car, épuisée et démotivée par sa journée, Aylie perdait toute confiance en elle et passait tout son temps de devoir à fondre en larmes. Au cours des 6 mois d'école qu'Aylie a suivi on a vu notre enfant dépérir et développer des crises d'angoisses inquiétantes. La culture anglophone étant très différente du Québec, on éspère que l'école se passera mieux pour Aylie. Mais on sait qu'au pire, la Colombie-Britannique est bien plus ouverte à l'école à la maison que le Québec, il est même possible de recevoir des aides gouvernementales pour l'éducation à domicile !
  3. La santé mentale: L'hiver 2019, comme la plupart des hivers avec nos jeunes enfants, a été long et nous sommes peu sorti. L'attente du printemps et de la reprise des activités s'est transformée en grosse déception lorsque la vie s'est arrêtée avec l'arrivée de la pandémie. On a souffert du confinement, l'enfermement avec des enfant qui s'ennuient, l'absence d'activités, de projets nous ont usés... On a vu notre motivation fondre et notre santé mentale s'effriter. Ce projet nous a permis de retrouver espoir, de rêver en un avenir meilleur et faire tout plein de projets: avoir des chevaux, des quatre roues (quads), des mini chèvres, des skidous
  4. Covid: En parlant du loup... Covid, c'est pas le fun pour personne. Au Québec, j'ai l'impression qu'on a eu parmi les pire mesures de confinement. Par exemple le confinement de la 2ème vague a commencé mi-octobre 2020 pour le "défi 28 jours" qui a duré jusque maintenant, juin 2021. Au menu, interdiction de voir du monde. Pas de famille, pas d'amis. Couvre-feu à la française, terrasses fermée les jours de beau temps au printemps. Le peu de d'activités pouvant nous apporter du plaisir sont devenues pénibles. En 8 mois on a fait 5-8 sorties max, bref je peux me plaindre de ça encore longtemps.
  5. La communauté: Après avoir passé 6 ans à Mont-Saint-Hilaire, nous n'avons pas réussi a tisser de solide liens avec les gens du coin. On a pas trouvé de gens qui partageais nos valeurs, nos passions
  6. L'espace et les paysages: Le Québec c'est sympa, mais dans la région de la rive-sud de Montréal, il n'y a pas beaucoup du vues intéressantes, l'endroit étant essentiellement une plaine, parsemée de petits monts. BC c'est les rocheuses, chaîne de montagne ou à chaque tournant il y a une nouvelle vue incroyable.

Voici le résumé des raisons qui nous poussent à déménager, on a espoir que ce soit la meilleure décision pour notre famille.

Va t-on aimer la région ? Le climat ? Saura t-on se créer un bon cercle social ? Est-ce qu'on aimera vivre dans un coin plus reculé, loin des commerces à profusion auxquels on a l'habitude ici ? Aylie va t-elle trouver son compte à l'école ? L'avenir nous le dira !